Magasin des Modes Nouvelles Françoises et Angloises 1786-1787, 36 cahiers, 99 plates

Magasin des Modes Nouvelles Françoises et Angloises 1786-1787, 36 cahiers, 99 plates

This original print (paper) is currently out of stock.
Image File — Download
JPEG HD 300 dpiavailable from 19.90 €
Year
1787
Publication
Le Magasin des Modes Nouvelles...
Type
Hand-Colored Engravings
Size
11.4 x 19 cm | 4.5 x 7.5"
Item #
X31-69830
Detailed description
(text in French)
Cet ensemble comporte 99 planches (les doubles planches comptent pour 2 et les triples pour 3), et 36 cahiers

The ''Magasin des Modes Nouvelles Françoises et Angloises'' is the continuation of the ''Cabinet des Modes''

Le libraire Buisson lança, le 15 novembre 1785, le Cabinet des Modes ou « les Modes nouvelles décrites d’une manière claire et précise et représentées par des planches en taille-douce enluminées ». Paris, 1785-1er novembre 1786, l’éditeur se proposait de passer en revue et de reproduire, sous une présentation luxueuse, toutes les modes françaises dès leur création. Paris était, d’ailleurs, considéré depuis longtemps comme un modèle de goût, aussi bien dans les arts que dans les productions de l’esprit.

Ce goût, disait le promoteur de la feuille, le Français le possède au plus haut degré, il sait avec l’étoffe la plus simple, avec la gaze la plus légère, faire des ajustements dont la valeur n’a point de proportion avec le prix de la matière dont ils sont composés. Une main-d’œuvre aussi agréable pour l’Europe, un commerce aussi avantageux pour la capitale, méritent donc l’extension que nous nous efforçons de leur donner par l’ouvrage que nous publions.

Il n’est pas inutile d’observer que si l’on eût fait plus tôt l’entreprise que nous exécutons aujourd’hui, l’on aurait une galerie de costumes aussi nécessaires au théâtre qu’aux artistes français. Ceux-ci, las de nous représenter sans cesse des Andromaque, des Didon, des Cléopâtre, auxquels nous ne nous intéressons guère, pourraient prendre dans l’histoire de leur nation, aussi féconde qu’aucune autre en héros et en héroïnes, les sujets de leurs tableaux ; mais l’on pourra fixer l’époque du costume français à l’apparition de nos cahiers, et les amateurs commenceront alors une collection précieuse qui érigera enfin un monument durable en l’honneur des Arts, du Costume, du Commerce, de la Mode et du Goût.

Le libraire tint largement ses promesses. Il publiait tous les quinze jours un cahier de huit pages in-8 avec trois planches en couleurs, gravées sur cuivre, accompagnées chacune d’une description détaillée. Les modèles présentés s’étendaient à tout ce que la mode pouvait offrir de nouveau : habillement de l’homme et de la femme, dans le détail et dans l’ensemble ; coiffures, chaussures, parures et tous accessoires du vêtement ; ameublement de toute espèce, riche, simple ou pratique ; décoration d’appartements ; pièces d’orfèvrerie ; bijouterie ; nouvelles formes de voitures, et généralement tout ce qui se trouvait du ressort de la Mode et du Goût.

Cette publication obtint un très vif succès, car il n’en existait aucune de ce genre. Elle fut même la première à agrémenter son texte de gravures de modes coloriées. Cette faveur du public incita même des libraires de liège et de Weimar à l’imiter en septembre 1786. Sous le même titre et la même adresse, ils en donnèrent une copie fidèle, de façon à laisser supposer qu’ils vendaient la feuille pari-sienne. En outre, ces commerçants peu scrupuleux, pour attirer la clientèle de leurs confrères, leur consentaient une remise supérieure sur le prix de vente. Cette contrefaçon, cependant, n’était pas parfaite et laissait beaucoup à désirer, surtout au point de vue des couleurs. Buisson protesta vainement. Pour se protéger contre cette concurrence déloyale, l’éditeur informa ses souscripteurs, le 10 novembre 1786, que désormais les trois planches du Cabinet des Modes seraient gravées sur un même cuivre pour ne fournir qu’une seule feuille divisée en trois cadres ; celle-ci ne serait jamais coupée et constituerait ainsi une marque personnelle, parce que les contrefacteurs qui voudraient employer ce procédé ne pourraient arriver au même résultat qu’après un délai d’un mois et demi. Il ajoutait, enfin, qu’il n’avait aucun associé à Liège ni à Weimar, ainsi que le bruit en avait couru.

Une maison d’édition anglaise, s’inspirant de l’idée première du Cabinet des Modes, créa un périodique similaire intitulé : The fashionable Magazine ou Magasin des Modes anglaises ; ce dernier, paraissant après le fascicule français, pouvait ainsi en reproduire la majeure partie. Flatté de cette émulation, Buisson la tourna au profit de ses lecteurs, empruntant, à son tour, au magazine d’outre-Manche les meilleurs modèles qu’il contenait. En outre, il installa à Londres un dessinateur habile chargé de ne lui laisser ignorer aucune des modes récentes qui auraient pu échapper aux journalistes anglais. Ainsi perfectionné, le Cabinet des Modes abandonna son titres, le 1er novembre 1786, pour celui de Magasin des Modes nouvelles françaises et anglaises décrites, etc. Paris 20 novembre 1786-21 décembre 1789, 2e-4e années, 3 volumes in-8. Le même programme resta la base essentielle du journal. Se renfermant principalement dans la description fidèle des nouveautés françaises et anglaises, il retraçait de temps en temps l’origine d’une mode quand celle-ci lui paraissait curieuse et intéressante. Pour en augmenter l’agrément, on y glissa des anecdotes, des bons mots et des contes. L’organe fut alors divisé en quatre parties ou époques relatives aux saisons, car chacune d’elles, ayant « ses modes et son costume, ne suit point la marche du calendrier ». Chaque saison faisait l’objet d’un exposé général, puis d’une étude sur « les différentes révolutions que la mode subit en parcourant le cercle de chaque saison ».

Cet accroissement des matières entraîna une augmentation d’un tiers du nombre des cahiers ; ceux-ci furent portés de 24 à 36 par an. Chacun se composa, comme auparavant, de huit pages in-8 de « discours » ou texte et de trois planches hors-texte, en taille-douce, coloriées. Il en paraissait un par décade. Le prix de la souscription annuelle fut naturellement élevé de 21 à 30 livres. Le Magasin des Modes est le seul qui soit vraiment remarquable, parmi les rares organes du même genre publiés avant la Révolution.
visa mastercard american express  PayPal
FREE SHIPPING ON ORDERS OVER 250€

Worldwide Priority Mail service offered for all purchases of prints over 250€, with no limit on quantity. Insurance is optional.